Lettre ouverte au Dr Mauril Gaudreault, président du Collège des médecins du Québec

Baie-Comeau

30 juillet 2024

Bonjour,

Je vous interpelle aujourd’hui, à titre de médecin clinicien oeuvrant à Pessamit sur la Côte-Nord, pour vous demander quoi penser du document récemment rendu public par l’INSPQ (16 juillet 2024) et produit par le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) en mai dernier – Vaccination contre la COVID-19 : Recommandations pour l’automne 2024 | Institut national de santé publique du Québec

La lecture de ce document donne des « avis et recommandations » dont il est dit qu’ils sont issus des « meilleures connaissances scientifiques disponibles » mais aussi « des délibérations » à l’intérieur du groupe, le CIQ, dirigé par la Dre Caroline Quach-Thanh, pédiatre microbiologiste-infectiologue et épidémiologiste que nous avons souvent vu assise à côté du directeur national de la santé publique du Québec ces dernières années, le Dr Luc Boileau, lors de pontifiantes conférences de presse. Ces délibérations entre un petit nombre d’individus représentent un exemple tangible « d’effet de groupe » c.a.d. de prise de décisions qui, si elles sont mal avisées, provoquent une réaction en chaîne pouvant conduire à des dégâts considérables dans une population entière. Je constate pour ma part dans ma pratique médicale ces dégâts et ces atteintes souvent graves et irréversibles à la santé de mes patients autant sur les plans physique que psychologique découlant de ces mauvaises décisions.

On y lit que « Ce document s’adresse au ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, de même qu’aux professionnels et gestionnaires des équipes de vaccination des établissements de santé ». Pourquoi alors avoir coulé cedit document dans les médias grand public tels Radio-Canada et TVA et avoir ainsi donné le crachoir à ces experts de plateaux de télé que sont la Dre Cécile Tremblay, autre microbiologiste-infectiologue, titulaire de la chaire Pfizer/Université de Montréal et Diane Lamarre, ancienne présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec de 2009 à 2014 puis député du Parti Québécois de 2014 à 2018, recyclée en chroniqueuse-santé et récemment récompensée pour services rendus par une nomination sur le conseil d’administration de la nouvelle invention du ministre Dubé, l’agence Santé Québec? Ne serait-ce pas pour entretenir la peur parmi la population et les inciter à relever la manche l’automne prochain pour se soumettre à nouveau à des injections de produits expérimentaux? Dit autrement, pour la conditionner au fait que si elle n’obtempère pas, il y aura encore plus d’hospitalisations et de décès causés par le dangereux virus du covid? Il y a là apparence de conflits d’intérêt. Et que dire de tous ces médias traditionnels largement subventionnés par les gouvernements et qui seraient sur le respirateur artificiel si ce n’était de cette généreuse aide octroyée à même nos taxes et impôts… mais à la condition de participer à la grand-messe sanitaire de l’État et de ses instituts publics inféodés?

Quelles sont ces « analyses préliminaires » dont parle le CIQ dans les Faits saillants de son document qui démontreraient une efficacité du vaccin XBB.I.5 pour les personnes de 60 ans et plus durant la campagne d’automne 2023? Le pourcentage allégué de cette supposée protection exposée au grand public n’exige-t-il pas qu’on en donne la source afin qu’elle soit soumise à l’analyse et éventuellement contestée? Dans la section 3 « Efficacité des vaccins contre la COVID-19 » il est mentionné des chiffres favorables aux vaccins provenant du réseau SPSN (Sentinel Practitionner Surveillance Network) qui est en fait un réseau canadien chargé de mesurer chaque année l’efficacité des vaccins contre l’influenza et le covid à l’aide de prélèvements naso-pharyngés (non dénués de risque de dommage à la base du crâne). Cette supposée efficacité est-elle établie sur la base de tests PCR sachant que ceux-ci sont non fiables et surestiment largement le nombre de cas positifs (et non de malades réels)? Silence radio à ce sujet. Ne nous leurrons pas, un produit vaccinal qui n’empêche ni la contamination ni la transmission d’un virus ne peut être efficace et inefficace en même temps. Cela s’appelle le principe d’exclusion. L’INSPQ croit toujours en l’efficacité des vaccins anti-covid. Et vous Dr Gaudreault y croyez-vous?

La section 2 du document du CIQ « Fardeau des hospitalisations et des décès attribuables à la COVID-19 » tente à grands coups de chiffres et de graphiques de nous démontrer ce que chacun sait déjà d’instinct soit que les personnes âgées et les malades chroniques sont davantage à risque d’hospitalisations et de décès. Or ceci ne s’applique évidemment pas qu’au virus du covid. Des organismes affaiblis par l’âge ou la maladie sont plus sujets aux infections en général. Raison de plus de voir à préserver leur système immunitaire et s’abstenir de le malmener par des injections répétées de substances transformant les récipiendaires en usine de fabrication d’une protéine toxique (protéine S ou « spike »). Ce que ce think tank de l’immunisation omet par ailleurs de révéler est le statut vaccinal des personnes gravement malades et décédées « en lien à la COVID-19 ». Sont-elles non vaccinées ou vaccinées plusieurs fois? N’y aurait-il pas une relation entre le nombre d’injections géniques expérimentales reçues et l’incidence plus élevée d’hospitalisations et de décès parmi ces populations? On ne considère dans les graphiques soumis que les groupes d’âge et non le nombre de doses de vaccin reçues ce qui est une omission impardonnable à mon sens. Il aurait probablement été un peu gênant et pas trop vendeur de faire un graphique avec cette statistique! La section 4 de cette publication « Coût-efficacité des campagnes de vaccination contre la COVID-19 » nous fait passer de l’Angleterre aux États-Unis pour laisser suggérer « qu’une campagne automnale serait coût-efficace pour les personnes de 65 ans et plus, les personnes de 45 ans et plus vivant avec une maladie chronique et les personnes de 15 ans et plus immunodéprimées ». Ce rapport coût/efficacité est la version comptable et bureaucratique du rapport risque/bénéfice. Les numérateur et dénominateur de ce ratio ne sont pas définis. À quoi exactement se rapporte le coût et l’efficacité pour le CIQ? Pour revenir sur le ratio risque/bénéfice d’un traitement ou d’une procédure médicale donnée, il n’a de sens que s’il est appliqué à l’individu et non à une population tout comme d’ailleurs la notion de santé doit se rapporter à l’être unique et non à un public. La santé publique est donc une imposture qui, grâce à l’effet démultiplicateur des mass-médias, a trompé les gens en leur faisant croire que l’on s’occupait de leur propre santé. Autrefois il y avait des départements d’hygiène publique au service de la communauté et nous aurions dû conserver cette terminologie qui est claire et sans équivoque. User de termes comme « coût-efficace pour les personnes de… » relève de la technocratie et non de la médecine. Rien ne saurait justifier la mort d’un seul être humain en arguant qu’un traitement ou un vaccin peut en sauver plusieurs autres; que le coût d’une vie humaine peut faire l’objet d’une balance coût/efficacité positive.  La médecine n’est pas l’armée! Et si cette vie humaine disparue était votre fils Mme Quach-Thanh ou votre fille M. Gaudreault comment réagiriez-vous?

Quant à l’« Acceptabilité de doses de vaccin additionnelles contre la COVID-19 » exposée à la section 6, les chiffres et le graphique y figurant démontrent essentiellement deux choses : 1- elle est en baisse continuelle dans toutes les tranches d’âge et dans tous les milieux de vie; il est remarquable de voir, mais on se garde bien de le dire, qu’environ 17% seulement des travailleurs de la santé a reçu une dose de produit génique expérimental depuis le 29 septembre 2023. Maintenant que la coercition est dans une relative dormance et qu’il crève les yeux que les produits offerts sont inutiles et potentiellement dangereux, les bien-portants déclarent forfait voilà tout. 2- il appert que c’est la clientèle captive c.a.d. celle de nos Résidences pour aînés (RPA) et des CHSLD qui reçoit encore le plus ces injections étant donné que celles-ci leur sont gentiment et gracieusement distribuées par le personnel soignant de ces établissements sous la pression des autorités de santé. Dans la section 8 de l’opuscule « Autorisation du vaccin à protéines recombinantes Nuvaxovid XBB.1.5 » j’ai l’amère impression d’une tentative des autorités sanitaires de se sortir en douce de ce que je qualifierais de « bourbier génique expérimental » dans lequel elles sont de plus en plus coincées. Fait nouveau, un autre type de vaccin, non à ARN modifié celui-là, serait équivalent en terme d’efficacité et ne nécessiterait qu’une seule dose pour être adéquatement vacciné! Ce vaccin de la compagnie Novavax produirait dit-on « de rares cas de péricardite et de myocardite » mais pas plus que les vaccins à ARNm ajoute-t-on. On tente encore une fois de banaliser des pathologies cardiaques des plus sérieuses puisque le taux de mortalité de la myocardite avoisine les 50% à 5 ans! Le choix entre l’une ou l’autre technologie dépendra nous dit-on du vaccin « le mieux adapté aux souches en circulation » comme s’il était permis de croire que ce qui circulera en octobre prochain sera à l’identique de ce qui circule actuellement et qui sert à fabriquer ces nouvelles moutures de vaccins! Les coronavirus rappelons-le sont des virus qui mutent et se recombinent très facilement avec d’autres virus de sorte qu’ils n’ont jamais pu donner d’emprise à la fabrication de vaccins efficaces. Parlant d’octobre prochain, le CIQ a de nouveau la mauvaise idée d’administrer en même temps le vaccin du covid avec celui de la grippe et ce en pleine période d’éclosion des infections respiratoires saisonnières! En plus de constituer une mauvaise pratique vaccinale considérant ce qui précède (combinaison de souches vaccinales avec les virus naturels prévalents), une étude récente montre pourtant qu’avec cette façon de procéder le risque d’AVC chez les personnes âgées s’en trouve augmenté – Concomitant COVID and Influenza Vaccination Raise the Risk of Stroke | American Council on Science and Health

Voilà tout le problème de ces « documents » émanant du CIQ et diffusé par l’INSPQ. Les tautologies employées de même que les autoréférencements deviennent tout simplement non crédibles. Il suffit de regarder les quelques références citées à la fin de ces « Avis et recommandations » pour retrouver en majorité des articles émanant de l’INSPQ lui-même sinon d’autres entités sanitaires canadiennes, américaines voire hollandaises ou danoises pour se donner cette fois-ci une saveur internationale qui sert bien sa cause. Rien qui ne sort des agences de santé gouvernementales ou de « chercheurs » financés par elles. Agences sanitaires répondant au doigt et à l’oeil aux diktats de l’OMS sous influence de Big Pharma et du milliardaire Bill Gates qui en assurent la majorité du financement.

Que penser donc Dr Gaudreault de ce dernier document produit par le CIQ? Dois-je m’y conformer sans mot dire reniant en cela le principe de précaution du serment d’Hippocrate? Dois-je encourager la vaccination des personnes enceintes (sic, cf. Recommandations), de mes jeunes patients diabétiques ou asthmatiques, des aînés de Pessamit pour lesquels mes patients et moi-même vouons le plus grand respect, sachant que je peux leur faire tort et que je peux facilement les traiter pour un rhume ou toute autre infection respiratoire saisonnière s’il s’avérait nécessaire de le faire? Vous présidez un ordre professionnel dont la mission est de protéger le public. La mission qui est la mienne est de conseiller et soigner au mieux mes patients, au meilleur de mes compétences et de mon expérience du terrain. Je considère que nulle instance sanitaire ne doit interférer dans la relation privilégiée que j’ai su créer avec mes patients au fil des rencontres et de la confiance mutuelle qui s’est établie. Ne demandez donc pas à ces instituts prétendant s’occuper de la santé du public (INSPQ, INESSS) de me répondre à votre place. Ils ne l’ont jamais fait jusqu’à maintenant et ne le feront pas plus demain. Personne ne les pousse à le faire. J’attends  une réponse de votre part pour éclairer le clinicien que je suis et ainsi aider, si vous le voulez bien, nombre de nos confrères et consœurs à eux aussi soigner au mieux leurs patients. Vous recevrez une copie papier de cette lettre par courrier recommandé afin que vous ne puissiez invoquer une boîte de courriel trop remplie pour justifier une absence de réponse de votre part. Et bien sûr cette lettre, de par son titre, sera rendue publique et saura je l’espère être portée à votre attention.

Cordialement,

Simon Ruelland MD

 

cc – Le Protecteur du citoyen, Le Conseil pour la protection des malades, Office des professions du Québec, Dre Caroline Quach-Thanh