Auteurs : Denis Rancourt, PhD et Joseph Hickey, PhD

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L’article récemment publié par Fisman et al. « Impact of population mixing between vaccinated and unvaccinated subpopulations on infectious disease dynamics : implications for SARS-CoV-2 transmission » a reçu une couverture disproportionnée dans les médias grand public, ce qui risque de provoquer un dénigrement social des personnes qui ont refusé la vaccination agressivement promue par les gouvernements et les grandes entreprises.

En tant que scientifiques familiers de la modélisation épidémiologique et de l’épidémiologie réelle, nous avons soigneusement examiné l’article de Fisman et al. et constatons que sa principale conclusion (que le risque d’infection chez les personnes vaccinées peut être attribué de manière disproportionnée aux personnes non vaccinées) ne découle pas du modèle présenté.

Fisman et al. ont concocté un nouveau paramètre, jamais défini auparavant dans la littérature scientifique, qu’ils appellent « contribution des non-vaccinés au risque d’infection, Ψ ». Google Scholar ne trouve aucun autre article scientifique définissant ce paramètre.

Fisman et al. définissent leur paramètre Ψ comme « la quantité de toutes les infections chez les personnes vaccinées qui proviennent d’un contact avec des personnes non vaccinées, divisée par la fraction de tous les contacts [impliquant des personnes vaccinées] qui ont eu lieu avec des personnes non vaccinées ».

Fisman et al. prétendent ensuite faussement que leur paramètre Ψ signifie ce qui suit : « Pratiquement, cela représente un indice du degré du risque qu’un groupe peut  entraîner de manière disproportionnée par le contact avec un autre groupe. »

Cette caractérisation incorrecte de leur propre paramètre Ψ est le seul fondement de leur principale conclusion. Elle est incorrecte pour la raison suivante : le modèle est aveugle quant à savoir si les « contacts » dans le dénominateur normalisateur de Ψ sont infectieux ou bénins, indépendamment du statut vaccinal.

En effet, par définition, dans le modèle la plupart des  » contacts  » sont bénins (n’impliquant pas une personne infectieuse et une personne fragile), qu’ils soient vaccinés ou non.

Cela signifie que le dénominateur normalisateur de Ψ ne peut pas être supposé représenter les  » contacts moteurs de l’infection « , comme avancé par Fisman et al.

Fisman et al. sont soit incompétents, soit malhonnêtes.

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