Erratum : nous avons fait une erreur lors de la première publication de cet article : l’article auquel faisait référence Le Devoir était celui-ci (corrigé dans l’article). La diférence est cependant peu flagrante et notre article restait tout à fait valable (notamment concernant les conflits d’intérêts, la déclaration des effets secondaires, etc.).

 

Après son article sur les foyers de covid à Montréal, probablement dans le but d’entretenir la peur, Le Devoir récidive! Cette fois-ci, le voici qui titre triomphalement : « Le vaccin contre la COVID-19 est sécuritaire pour les tout-petits, conclut une étude ».

S’ensuivent de longues citations de la docteure Caroline Quach-Thanh, du CHU Sainte-Justine, qui affirme que « cette étude démontre que le vaccin à ARN messager contre la COVID-19 est sécuritaire pour les enfants de 12 ans et moins, ‘point barre’ ».

Point barre, vraiment?

 

Quelques conflits d’intérêt

Tout d’abord, pour essayer d’y voir plus clair, nous avons tenté de consulter ladite étude. Premier problème : Le Devoir ne donne pas son titre et encore moins le lien pour la trouver! Étonnant pour une si magnifique étude…

Ce n’est qu’après avoir longuement cherché et avoir été sur le point d’abandonner que nous avons fini par trouver la fameuse publication.

Premier constat, il s’agit de Pediatrics (Pédiatrie)… qui est la revue de l’Académie américaine de pédiatrie… qui n’est pas une « société savante » si l’on en croit le Collège des médecins du Québec (qui nous avait ainsi répondu lorsque nous lui avions posé des questions sur les « vaccins anti-covid », que dire alors d’une académie de pédiatres?).

Revenons à l’étude. Celle-ci démarre très fort, avec les déclarations d’intérêt des auteurs et son financement. On apprend ainsi que l’étude a été financée par les CDC (Centres de contrôle et de prévention de la maladie)… qui sont une agence de santé publique. Agence qui n’a cessé de promouvoir la vaccination. Autant dire que les auteurs n’étaient pas libres.

Mais ce n’est pas tout : on apprend que le premier auteur, Nicola Klein, a reçu des subventions de Pfizer… pour les essais cliniques de son vaccin anti-covid! Il a aussi été financé par Merck, GSK, etc. pour d’autres recherches.

On a donc une étude financée par une agence gouvernementale qui a fait une promotion incessante des « vaccins » et réalisée par un médecin qui a reçu des fonds de Pfizer pour participer à l’essai de son vaccin… qui est l’objet de l’étude! Peut-on faire pire déontologiquement?

Apparemment, cela ne gène ni madame Quash ni Le Devoir.

 

Pas d’effets indésirables chez les enfants, vraiment?

On remarque aussi que le suivi des effets indésirables n’est effectué que durant 42 jours (6 semaines). On sait que c’est trop peu, bon nombre d’effets indésirables ont lieu plus tard. C’est ce qu’ont démontré Patrick Provost et Hélène Banoun dans cette étude.

On peut aussi s’étonner du fait que seulement une vingtaine d’effets secondaires sont suivis… quand on sait que Pfizer en a listé sur 10 pages (rechercher le document nommé reissue_5.3.6 postmarketing experience.pdf)!

Si l’on se limite à une liste réduite et un délai trop court après l’injection, alors de nombreux autres effets ne seront pas pris en compte, ce qui peut donner une fausse impression de sécurité.

On se demande alors où l’on s’en va quand madame Quash déclare que « Les chercheurs n’ont détecté aucune association, dans les 21 jours suivant la vaccination, entre le vaccin et 23 effets secondaires allant de l’appendicite au syndrome de Kawasaki. » C’est faire fi de tous les organes de pharmacovigilance à travers le monde qui rapportent des taux d’effets indésirables élevés, comme par exemple en Finlande. Dans ce pays, le taux de déclaration est d’un effet indésirable grave… toutes les 2 000 doses! Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Le tout alors que l’on sait qu’il y a une sous-déclaration des effets indésirables d’au moins 10%!

Comment madame Quash peut-elle alors se montrer aussi affirmative?

 

Quand la Dr Quash reconnait une « efficacité vaccinale […] très limitée »

Mais ce n’est pas tout, plus on avance et plus l’entrevue devient littéralement hors-sol.

En effet, madame Quash constate qu’apparemment il y a peu de myocardites associées à la vaccination chez les 6 mois à 5 ans contrairement aux 12-29 ans. La raison selon elle? « La réponse immunitaire est-elle différente ? On ne le sait pas trop. » (c’est nous qui soulignons)

On notera aussi que cette étude de M. Klein sur la sécurité du vaccin chez les 6 mois à 5 ans fait suite à une autre étude où il étudiait l’efficacité chez les jeunes. Dans celle-ci, il constate que durant Omicron l’efficacité de deux doses au bout de 150 jours n’était plus que de 13% chez les 12 à 15 ans et de 7% chez les 16-17 ans!

On comprend mieux alors les propos de madame Quash lorsqu’elle affirme que « Maintenant, savoir si on doit l’administrer ou non à des enfants chez qui l’efficacité vaccinale sera très limitée est un tout autre débat qui « n’a pas rapport avec la sécurité », a-t-elle dit. » (c’est nous qui soulignons)

En fait, elle est en plein « damage control ».

Elle reconnait que l’efficacité vaccinale est « très limitée », donc que les vaccins sont au moins inutiles, pour ne pas dire inefficaces. Et elle fait porter l’attention sur la sécurité, qui miracle d’une étude dont les auteurs sont perclus de conflits d’intérêts et qui est financée par l’organisme qui a incité la population à s’injecter… conclut que les injections sont sécuritaires.

Du bien bel ouvrage!