De nouvelles recherches ont mis les experts en colère face à « l’incapacité totale et complète de la réglementation » à garantir la sécurité des patients.

Trois ans après leur mise sur le marché et des milliards de doses plus tard, les vaccins à ARNm COVID-19 continuent de surprendre.

Une étude de référence, publiée en décembre dernier dans la revue Nature, a ravivé les inquiétudes quant à la sécurité des vaccins.

Cette étude, réalisée par des chercheurs britanniques hautement qualifiés, a révélé qu’en plus de la protéine Spike, le vaccin ARNm de Pfizer peut ordonner aux cellules de produire d’autres protéines « hors cible », qui sont étrangères pour le système immunitaire.

 

Comment ça se passe ?

Les chercheurs affirment que les ribosomes, qui sont responsables du décodage de l’ARNm dans les cellules, peuvent glisser et mal lire les instructions codées dans environ 8 % du temps – ce que l’on appelle le “changement de cadre ribosomique” (ribosomal frameshifting)

Ils disent que le « problème » est lié à la manière dont l’ARNm du vaccin a été génétiquement modifié.

Contrairement à l’ARNm naturel, l’ARNm qui existe dans les vaccins a vu sa base « uridine » remplacée par une « N1-méthyl pseudouridine » (pour la stabiliser) et, malheureusement, l’a rendu sujet à des erreurs de lecture.

 

Ces protéines « hors cible » sont-elles nocives ?

Lors d’un point de presse, les chercheurs de l’étude ont insisté sur le fait qu’il n’y avait aucun problème de sécurité et que leurs résultats n’indiquaient pas que les vaccins à ARNm étaient dangereux.

La BBC a qualifié ce problème de « petit glissement inoffensif » dans la traduction du gène de l’ARNm.

La revue Science a déclaré qu’il n’y avait « rien d’alarmant » dans l’étude et a interrogé des experts qui ont réitéré l’absence d’événements indésirables associés à ces protéines hors cibles.

Cependant, David Wiseman, un chercheur impliqué dans le développement de produits médicaux, n’est pas aussi convaincu. Lui et ses co-auteurs ont publié leurs commentaires dans Nature.

La journaliste d’investigation Maryanne Demasi, PhD a parlé avec le Dr Wiseman de ses préoccupations et de ce que cette recherche pourrait signifier pour la sécurité des patients.

Lire l’entrevue ici.