Auteur : Christian Leray

 

L’heure est très grave : les élections fédérales auront lieu ce lundi 28 avril… mais grâce à une campagne de presse propagande sidérante, les véritables enjeux ont été cachés aux Canadiens. Résultat : en élisant un candidat de l’oligarchie contre leurs intérêts, un peuple encore à peu près libre s’apprète à immoler sur le feu ses droits et libertés.

Qui connaissait Mark Carney il y a deux mois? Hormis quelques personnes qui s’intéressent à l’économie et qui avaient appris qu’il avait été gouverneur de la Banque centrale du Canada, à peu près personne. Pourtant, en moins de 15 jours, alors qu’il était totalement inconnu, la presse subventionnée (il ne faut pas oublier que tous les médias reçoivent des millions de subventions des gouvernements ce qui a un énorme impact sur leur discours, on ne mord pas la main qui vous nourrit) a réussi à faire croire à la population qu’il était l’homme de la situation et qu’il nous sauverait de Trump. Tocqueville disait bien : « Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira ». On en a l’illustration flagrante.

Nous tenons bien à préciser ici que nous n’appelons à voter pour personne. Au contraire, comme nous l’expliquons depuis des années, nous affirmons que l’élection est antidémocratique. Tout simplement car seuls les candidats des riches ont une réelle chance de l’emporter. Nous ne sommes donc pas en démocratie (le pouvoir au peuple) mais en oligarchie (le pouvoir à quelques-uns). En fait, le pouvoir est exercé par quelques milliardaires qui promeuvent leurs candidats dans leurs médias et qui financent les campagnes et les partis. Une fois au pouvoir, ces marionnettes sont logiquement au service de ceux qui les ont fait élire, ce qui explique ce que nous vivons actuellement. Si pour nous, la situation semble tragique avec l’effondrement du système de santé, de l’éducation, les déficits géants, les scandales comme saaqclick ou Northvolt… pour eux, tout est parfait : comme le montre Oxfam, les riches ne cessent de s’enrichir (d’après cette ONG, « les 1% les plus nantis possèdent plus de richesses que 95% de l’humanité »).

M. Carney, que l’on présente comme notre rempart contre Trump s’inscrit totalement dans cette logique. Par exemple, il apparait que sous sa gouverne le déficit va encore augmenter. Même Gérald Fillon de Radio-Canada (qui adore M. Carney, d’autant que celui-ci a promis d’augmenter le financement de la société d’État de 150M$… pour un total de plus de 1,4 milliard par an) reconnait que le plan de M. Carney va faire augmenter la dette :

 

Il est important de noter que jusque-là les médias subventionnés ne parlaient que des tarifs douaniers avec Trump et du logement. Il n’y avait rien sur le déficit et ce n’est que depuis quelques jours que l’on en parle. Dans ce contexte, on peut se demander comment M. Carney compte financer son « plan de logement le plus ambitieux du Canada depuis la Seconde Guerre mondiale »… qui coutera au bas mot 25 milliards! Alors que les libéraux ont creusé le déficit qui atteint plus de 60 milliards cette année, déficit qu’ils ont prévu de creuser encore davantage… On se demande alors d’où viendra l’argent?

Mais ce n’est pas tout car si les médias subventionnés commencent enfin à parler de ce sujet (il était temps!), ceux-ci continuent de cacher de nombreuses zones d’ombre sur M. Carney au grand public.

Par exemple, M. Carney connait madame Ghislaine Maxwell, la plus proche complice d’Epstein, reconnue coupable d’avoir recruté et manipulé des mineures pour lui. Le voir aussi proche de madame Maxwell est un signal lourd.

Mais la presse subventionnée n’a rien à dire… et a même tendance à essayer de le protéger. Voici ce que l’on trouve avec une recherche Google en tapant les noms des deux personnages :

La presse subventionnée tente de faire croire que les photos qui sortent sur Carney avec madame Maxwell sont des faux. Pourtant, la photo publiée par le New York Post est bien attestée. Mais plutôt que de poser des questions gênantes, mieux vaut tirer sur les « sites d’extrême droite ».

Autre exemple peu abordé par la presse subventionnée : son action à la tête de Brookfield Asset Management, alors qu’il en était encore le PDG il y a seulement quelques semaines :

  • Selon les données de la Régie de l’énergie du Canada, Évolugen et Brookfield Renewable Trading, deux filiales de Brookfield, ont exporté pour plus de 9 M$ d’électricité chez nos voisins du Sud en janvier dernier. Voilà qui est absolument sidérant quand on sait qu’en principe c’est Hydro-Québec qui détient le monopole de la production d’électricité au Québec. Qui est cet homme pour pouvoir bénéficier de tels passe-droits?
  • La compagnie est aussi accusée d’ « écoblanchiment ». En effet, derrière un discours sur les énergies renouvelables et alors qu’elle se présente comme verte, la société Brookfield est en fait très active dans les énergies fossiles. Elle est ainsi impliquée dans la construction d’un pipeline de 16 G$, le gaz naturel et le charbon!

Mais c’est loin d’être tout puisque l’on apprend également que M. Carney fait partie du club Bilderberg.

Comme le note Madame Elgrably du Journal de Montréal, non seulement M. Carney est très proche de ce groupe… mais il est aussi un membre influent du

Forum économique mondial (FEM), cette organisation où Klaus Schwab et des élites autoproclamées imaginent comment redessiner nos vies selon leur vision technocratique et uniformisée. [Madame Elgrably ajoute que le] FEM a également lancé l’idée d’attribuer une identité numérique à chaque individu, liant données personnelles, santé, finances et comportements dans un système globalisé, pavant ainsi la voie à une surveillance totale.

Bref, si M. Carney est élu, nous serons à terme des esclaves. Esclaves de la dette, comme les pays du sud. Mais aussi esclaves au sens premier du terme : tous nos mouvemements, toutes nos opinions, tous nos achats, absolument tout ce que nous ferons sera scruté à la loupe. Si vous n’êtes pas à jour de vos vaccins, il se pourrait que vous ne puissiez plus entrer dans les bars, restaurants, voire franchir une frontière. Si vous avez dépassé votre bilan carbone, il se pourrait que vous ne puissiez plus acheter d’essence, des produits provenant d’une certaine distance de votre domicile, etc.

Mais ce n’est pas tout car à partir du mardi 27 avril 2025 nous attendent les pires lois que l’on puisse imaginer. Les lois C-11 (sur le contenu Canadien mais assez large pour pouvoir faire de la censure) et 50 (sur l’État d’urgence) sous Justin Trudeau et François Legault n’étaient qu’une mise en bouche. Les lois C-63 (sur les précrimes en ligne) et C-293 (l’entrée du Traité de l’OMS sur les pandémies dans le droit canadien) devraient être rapidement promulguées.

Puis certainement bien d’autres toutes plus liberticides les unes que les autres. On imagine très bien une loi forçant les réseaux sociaux à censurer en cas de « fake news ». Mais qui établira ce qui est vrai et ce qui est faux?

Pendant quatre interminables années, ce membre influent du Forum économique mondial et du groupe Bilderberg aura tous les pouvoirs. Nous ne pourrons absolument rien faire. Ne voilà-t-il pas un étrange système politique dans lequel le soi-disant souverain n’a en fait aucun pouvoir? Imagine-t-on un dictateur qui déléguerait ses pouvoirs à d’autres personnes sans ne plus pouvoir rien faire?

Il faut bien comprendre que ce que les médias de l’oligarchie appellent « démocratie » est en fait un système oligarchique. On tolère que les citoyens puissent « décider » entre deux faux candidtats qui sera leur dictateur pour les années suivantes. À aucun moment les « citoyens » ne peuvent proposer de loi, en voter, voire réclamer un référendum.

Contrairement à ce que l’on nous fait croire, les fameux « trois pouvoirs » ne sont aucunement séparés : l’éxécutif est exercé par le parti majoritaire à l’assemblée. Dés le départ le législatif est donc assujetti à l’exécutif qui dans les faits propose les lois, les fait voter par son parlement croupion, puis les fait exécuter. Quant au judiciaire… Les juges sont nommés par le ministre de la « justice » et le conseil des ministres. Donc l’exécutrif crée les lois, s’assure de leur exécution… puis contrôle les gens en charge de sanctionner les personnes qui ne se conforment pas.

Il n’y a aucun contre-pouvoir, encore moins de contre-pouvoir citoyen (avec par exemple des chambres de contrôle citoyennes en charge de surveiller les ministères, les sociétés d’État, les ordres professionnels, etc.). Les « représentants » ont donc tous les pouvoirs. Le fait qu’ils changent à l’occasion sert à masquer les vrais dirigeants, tapis dans l’ombre, afin que le vrai pouvoir n’apparaisse pas nu.

N’oublions pas ces incroyables propos d’Edward Bernays, le père des relations publiques, qui dès les premières pages de son livre Propaganda, reconnait l’existence d’un « gouvernement invisible ».

Si ce lundi 28 avril 2025 Carney passe, cette date restera marquée à jamais comme le jour où le Canada aura basculé, sans doute définitivement, dans la grande noirceur.

 

Que faire?

Pour ceux qui voient ce projet totalitaire arriver, la tentation est grande de voter pour celui qui aura le plus de chance de nous éviter ce funeste destin. Cependant, aucun des trois autres « grands candidats » n’apporte les garanties nécessaires.

Le NPD et le Bloc québécois ont voté les pires lois du gouvernement durant la plandémie. Ils ont même tout fait pour soutenir Justin Trudeau. Quand le NPD a finalement lâché les libéraux, le Bloc est accouru à leur secours, prétextant être ainsi en possession de la balance du pouvoir. Il n’y a donc rien à espérer de leur part. Le fait qu’ils n’aient pas traité des sujets que nous venons de rapidement aborder lors du « débat des chefs » montre qu’il s’agit ni plus ni moins d’une opposition contrôlée.

Quant aux conservateurs… Pierre Poilièvre n’a lui non plus rien eu à dire lors du débat. Rien sur le déficit. Pire, on apprend que les conservateurs souhaitent transférer « 22 milliards de dollars d’actifs russes gelés à l’Ukraine pour la défense héroïque de son pays contre l’invasion vicieuse et illégale de Poutine. »

On a peine à croire ce qu’on lit tellement c’est incensé. Rappelons que la Russie a « attaqué » pour les deux raisons principales suivantes :

  • Contrairement à sa promesse de ne pas avancer d’un pouce vers l’est, l’OTAN a totalement trahi ses dires et la voici qui lorgne sur l’Ukraine. Si ce pays devient membre de l’OTAN, les USA pourront avoir des bases avec des missiles nucléaires à 400km de Moscou. Imagine-t-on les USA accepter des missiles nucléaires russes à Cuba?
  • L’Ukraine a aussi trahi une autre promesse qui était de respecter les accords de Minsk qui devaient amener à un cessez le feu dans le Donbass (rappelons que cette région est composée très majoritairement de russes). Cette trahison a été confirmée par Angela Merkel et François Hollande, respectivement chancelière allemande et président français au moment des faits. Tous deux ont reconnu qu’il n’avait jamais été question de respecter ces accords… mais de gagner du temps car ils savaient qu’il y aurait une guerre.

Cette guerre a en fait été totalement provoquée par l’OTAN et les occidentaux. Quand M. Poilièvre veut fournir les avoirs russes gelés, il comment un acte de guerre irréparable, exposant les Canadiens à de possibles représailles russes. Pire, il continue d’entretenir une boucherie qui a sans doute déjà couté la vie à plus d’un million d’hommes! Alors qu’il devrait appeler à la paix et à la résolution du conflit, il trahit ainsi totalement la confiance du peuple et se montre indigne d’accéder au poste de premier ministre.

 

Refuser l’élection

En fait, comme on l’a vu, l’élection est oligarchique. Dans un pays où la plupart des gens ont TVA, RDI ou LCN qui tournent en boucle sur l’écran géant du salon, grâce à leurs médias et leur argent, les milliardaires orientent le vote dans le sens qu’ils souhaitent. Ils peuvent faire élire une personne qui nuira totalement à ceux qui croient voter pour leur protection. Et qui au contraire, grâce aux moyens technologiques modernes, fera d’eux des esclaves.

Les poules ont confié elles-mêmes les clés du poulailler au renard.

Comme le vote blanc n’est pas reconnu, la seule solution à nos yeux est l’abstention. Tout d’abord car chaque bulletin de vote assure au parti bénéficiaire de recevoir 1,50$ par an. Voter, c’est donc donner de l’argent à des gens contre nous.

Ensuite, participer aux élections, même en votant blanc, c’est légitimer le système. Cela signifie que l’on n’est pas heureux des candidats… mais que l’on continue d’y croire. Le taux d’abstention est la première chose que les journalistes soulignent. Plus le taux d’abstention est élevé et plus cela montre que la population a compris que l’élection est antidémocratique et cela fragilise le système.

Continuer à voter, c’est non seulement donner la clé du poulailler au renard mais c’est en plus ouvrir la porte en grand.