Auteur : Christian Leray
Sommes-nous en démocratie? Si la question a de quoi faire sourire certains qui ne manqueront pas de pointer la Chine ou la Corée du nord, la réponse à cette question est pourtant non. Si nous l’avons déjà montré dans plusieurs articles, l’immense majorité de la population continue de croire ce que politiques et médias leur disent. On pourrait s’en désoler et passer à autre chose. Mais les implications sont énormes et c’est ce que nous montrons dans cet article à montrer au plus grand nombre.
Retrouvez ici nos articles sur la démocratie :
- Sommes-nous en démocratie?
- Truquer l’élection est-elle la seule solution?
- Agissez et devenez acteur de changement en participant à nos ateliers constituants
Nous ne sommes pas en démocratie. Tout simplement car :
- la démocratie est le pouvoir au peuple
- tandis que la république (ou la monarchie parlementaire comme au Canada) est un système politique dans lequel le pouvoir est exercé par des représentants.
On comprend donc que cela n’a rien à voir, que les deux systèmes sont même opposés car dans l’un le peuple a le pouvoir tandis que dans l’autre il en est dépossédé.
En fait, voici comment cela se passe :
- Les citoyens croient élire librement leurs « représentants ». Cependant, leur choix est totalement orienté par les médias… détenus par quelques milliardaires. La popularité soudaine de Markc Carney en est l’incroyable illustration. Alors qu’il était inconnu il y a seulement quelques jours, une intense campagne de presse a permis de faire de lui « la meilleure option pour affronter Trump, selon les Québécois » (titre de TVA et du Journal de Montréal). Comme disait Tocqueville, « les gens voteront comme on leur dira ».
- Puis, une fois les « représentants » élus, ceux-ci ont tous les pouvoirs durant la durée de leur « mandat ». Les citoyens ne peuvent plus rien faire. Ils ne peuvent ni s’opposer à une loi ni forcer un politicien corrompu à démissionner. Ne voilà-t-il pas un étrange système dans lequel le soi-disant souverain (le peuple) n’a aucun pouvoir?
Nous sommes donc dans un système politique qui nous fait croire que nous choisissons nos représentants et que nous avons le pouvoir. Alors que c’est totalement l’inverse. Vous pouvez être intègre et compétent, avoir les meilleures idées du monde :
- si les médias ne parlent pas de vous…
- et si vous n’avez pas d’argent pour financer votre campagne et vous faire connaitre
Vous n’avez tout simplement aucune chance.
Logiquement, ce sont les candidats des riches qui sont élus. Ils sont à leur service et il ne faut donc pas s’étonner des lois qu’ils votent. Il en est ainsi depuis les débuts du « suffrage universel ». Par exemple, la première assemblée constituante élue au suffrage universel en France en 1791 a porté au pouvoir… deux ouvriers sur le total de 750 députés. Tous les autres étaient des notables (médecin, banquier, notaire, avocat, industriel, financier, etc.).
Depuis cette époque, les choses n’ont pas changé. Faut-il s’en étonner?
Un souverain sans pouvoir
Quand on dit ça on ne se rend pas vraiment compte de la situation. On se dit que finalement on est tout de même libre et que le système n’est pas si mauvais. On arrive même très vite à accuser le messager qui alerte de la situation en lui rétorquant : si tu n’es pas content, vas en Chine ou en Corée du Nord!
Pourtant, combien de fois est-on révulsés par les décisions des politiciens ou par la connaissance d’élus corrompus?
Combien de fois s’est-on senti excédé de voir que ces gens qui devraient être renvoyés sur le champ et jugés peuvent se maintenir au pouvoir? Qu’en dépit de toutes les affaires qui leur collent à la peau, ils réussissent à s’en sortir? Qu’il ne soit toujours pas exigé pour être élu d’avoir un casier judiciaire vierge?
C’est fréquent… mais on oublie. Et finalement on n’arrive pas à mettre le doigt sur le fond du problème.
Alors voici pêlemêle quelques exemples de décisions prises par les politiciens sans que nous n’ayons jamais été consultés (attention il se peut que dans certains cas vous soyez tout de même d’accord) :
Guerre en Ukraine
Que l’on soit pour ou contre, cette guerre est menée sans qu’à aucun moment les « représentants » ne demandent aux citoyens leur avis. Il s’agit de dizaines de milliards dollars, sans parler des implications géopolitiques… et la mort de centaines de milliers de personnes.
Tout cela pourquoi?
On notera aussi que Zelensky, le « président » ukrainien, a reconnu que 100 milliards de l’aide des États-Unis avaient disparu. Une enquête devrait donc être menée sur le champ. Mais rien ne se passe.
Si les citoyens avaient la possibilité de demander un référendum, les choses seraient peut-être différentes.
État d’urgence et confinements
En raison de la « pandémie », la CAQ a décrété puis renouvelé l’état d’urgence toutes les semaines pendant des mois. Cela a notamment permis de passer outre le processus normal d’appel d’offres… ainsi que de décréter des confinements. Ceux-ci, à l’efficacité plus que douteuse (la Suède, sans aucune « mesure », a finalement eu un meilleur bilan que le Québec… et elle n’a pas détruit son économie ni hypothéqué la santé mentale de ses jeunes), ont permis une réduction des libertés jamais vues.
Les citoyens n’ont jamais été consultés.
Si dans le cas du premier confinement les autorités prétexteront qu’il y avait « urgence », il y avait eu largement le temps de faire un référendum avant celui débuté en octobre 2020 puis le troisième à la fin de 2021.
Passeport vaccinal
Alors que presse subventionnée et autorités savaient en juillet 2021 que les « vaccins » n’empêchaient pas la transmission tandis que l’immense majorité de la population n’avait rien à craindre du covid (taux de mortalité de moins de 0,1% pour une moyenne d’âge des décès de 83 ans, soit supérieure à l’espérance de vie), le gouvernement a imposé un passeport vaccinal qui contrevenait de manière frontale aux droits et libertés et à différentes lois et ententes internationales, notamment concernant le consentement libre et éclairé.
Une telle décision aurait minimalement dû faire l’objet d’un débat de fond suivi d’un référendum. Mais le peuple n’a rien pu décider et s’est fait imposer la mesure sans pouvoir dire quoique ce soit.
La question est loin d’être « théorique » comme le statuent les tribunaux qui doivent juger, après-coup, de sa légalité. En effet, discrètement, l’OMS met sur pied son passeport numérique mondial qui fera qu’en cas de « pandémie » (voire pourquoi pas à l’année longue), qu’une personne qui n’aurait pas un statut vaccinal à jour ne pourra plus franchir une frontière (avant sans doute d’élargir la mesure comme lors des confinements aux restaurants, bars, etc.).
Tout cela est discuté derrière des portes closes et la presse subventionnée n’en parle pas. Si bien que toutes les décisions sont prises dans l’ignorance totale du « souverain ».
Transition écologique
Le climat a toujours varié au cours de l’histoire. Il faisait plus chaud en l’an 1000 qu’aujourd’hui. La dernière ère glaciaire s’est terminée sans aucune voiture à la surface de la planète. Pourtant, les glaciers qui arrivaient jusqu’à Washington et Paris ont totalement disparu.
Cela n’empêche pas nos gouvernements de nous lancer à toute vapeur (et alors que les caisses sont vides suite au covid et avec la guerre en Ukraine) dans la « décarbonisation » qui va couter des milliards.
Là encore, les citoyens n’ont pas voix au chapitre.
Le développement de la filière batterie et le financement de multinationales énergivores comme Northvolt
Cette « stratégie » de « décarbonisation » va non seulement nous couter des milliards mais cela va avoir en plus pour effet de faire doubler, voire tripler, nos factures d’électricité. Le crash de Northvolt et d’autres compagnies comme Lion Électrique ou Taïga Motors place les finances publiques dans un état extrêmement précaire.
Cette décision de se lancer à cœur ouvert dans la décarbonation et le développement de la filière batterie aurait dû faire l’objet de nombreux débats de fond et d’un référendum. Mais la question n’a même pas été abordée lors de la dernière campagne électorale.
Vue la tournure des évènements, alors que Northvolt qui a déjà reçu plus de 500M$ de la part du gouvernement du Québec (sur les milliards promis) tandis qu’elle vient d’annoncer sa faillite aux États-Unis et que cette « stratégie » hasardeuse va couter des milliards aux contribuables québécois, les citoyens devraient pouvoir demander des comptes aux élus, au moins par l’intermédiaire d’un référendum révocatoire. Mais ils sont maintenus dans l’impuissance et ne peuvent absolument rien faire.
Privatisation d’Hydro-Québec
Hydro-Québec a été l’énorme succès qui a lancé la Révolution tranquille. La nationalisation de l’électricité a permis au Québec de se doter d’une compagnie qui produit une électricité renouvelable, abondante, fiable et à des prix extrêmement compétitifs.
Mais tout ceci est aujourd’hui remis en question avec le projet de loi 69 qui vise à doubler la production avec des investissements pouvant « aller jusqu’à 185 milliards de dollars ». Le résultat va être comme on l’a vu un doublement, voire un triplement des tarifs… tandis que des industriels seront autorisés à produire leur propre électricité, voire à en vendre à d’autres compagnies. Ce qui aura pour effet de battre en brèche le monopole de la société d’État et donc de débuter le démantèlement de ce fleuron québécois.
Mais ce projet de loi 69 avance en catimini et il n’est bien sûr pas question que les québécois aient leur mot à dire à ce sujet.
Troisième lien
On parle beaucoup de créer une troisième voie d’accès entre la ville de Québec et la rive sud du Saint-Laurent. Ce tunnel, prévu au cout de 10 milliards et qui va totalement à l’encontre de la stratégie de « développement durable » et de « décarbonation », génère une grande polarisation.
Mais une nouvelle fois les citoyens n’ont rien à dire. La décision sera prise par le gouvernement. Idem pour le projet de tramway à Québec, très contesté, pour lequel les citoyens, qui sont pourtant les premiers concernés, ne peuvent rien décider.
Santé Québec
Santé Québec est cette agence gouvernementale tout juste créée et dont la mission pour cette année est de faire réaliser 1,5 milliard d’économies au réseau de la santé… sans toucher aux services. Une véritable gageure! Sa « top gun », madame Biron, touche 650 000$ pendant qu’on licencie à tour de bras, notamment des infirmières, alors qu’on en manque cruellement.
Là encore, les citoyens ne peuvent rien faire. Tout comme ils ne sont jamais consultés sur le salaire des médecins, la privatisation rampante du réseau, etc.
Déficits
Les deux paliers de gouvernements ont annoncé des déficits records cette année. Il est de 11 milliards au Québec et de 60 milliards au fédéral. Le taux d’endettement du Québec serait de 117,7%. Face à un tel crash, une reddition de compte devrait leur être demandée et un référendum révocatoire immédiatement enclenché.
Mais le peuple n’ayant aucun pouvoir, François Legault reste premier ministre. Quant à Justin Trudeau, s’il va perdre son poste, ce ne sera pas à cause de Canadiens mécontents… mais car il a perdu ses appuis au sein de son parti, l’oligarchie ayant décidé que Mark Carney lui succéderait. Autrement dit, quelques personnes ont décidé pour les 40 millions de Canadiens… qui après une intense campagne de presse propagande pensent avoir choisi en leur âme et conscience.
N’est-il pas confondant de voir que les Québécois, qui ne connaissaient pas Marc Carney, l’adorent soudainement? « Les gens voteront comme on leur dira ».
Identité numérique
L’identité numérique constitue un énorme enjeu de société puisqu’elle consiste à créer un fichier pour chaque citoyen dans lequel toutes ses informations seront centralisées, comme son identité, son permis de conduire, ses données de santé (tous les vaccins et médicaments pris), son compte en banque (qu’il sera facile de geler), son casier judiciaire, son bilan carbone, etc.
À chaque fois que vous voudrez faire quelque-chose, l’intelligence artificielle, en fonction de toutes ces données, décidera si vous pouvez le faire ou non. Par exemple :
- vous n’avez pas votre dernier rappel contre le covid (ou un autre vaccin comme celui contre la rougeole) : vous ne pouvez pas entrer dans un restaurant.
- vous avez dépassé votre bilan carbone : vous ne pouvez plus acheter d’essence ou prendre l’avion. Mieux : votre auto « connectée » pourrait refuser de démarrer, voire de s’ouvrir.
- vous n’avez pas payé une amende ou une facture ou vous ne vous êtes pas montré suffisamment docile en participant à une manifestation? Votre compte en banque est automatiquement gelé.
On voit toutes les dérives possibles et les énormes menaces aux libertés. Pourtant, en toute discrétion, nos gouvernements dépensent des milliards pour faire avancer ces systèmes qui permettront une surveillance et un contrôle généralisés.
Et les citoyens n’ont bien sur rien à dire.
5G
La 5G n’a aucun intérêt pour les citoyens puisque les débits actuels permettent des niveaux élevés de bande passante, ce qui permet notamment de lire des vidéos en continu sans problème. Malgré cela, les autorités nous l’impose. Et ce, sans compter sur les deux problèmes majeurs suivants :
- Tout d’abord de nombreuses questions se posent quant à son impact sur la santé publique. De nombreuses études indépendantes montrent que les ondes provoquent des allergies et des cancers.
- Ensuite, en permettant de connecter en temps réel des milliers de capteurs, caméras biométriques, drones, lampadaires… ainsi que la plupart de tous nos objets du quotidien, la 5G nous fait entrer dans une société de surveillance totale.
Pourtant, tout comme l’identité numérique, la 5G est déployée sans aucun débat et sans que l’on ne demande l’avis des citoyens.
L’intelligence artificielle
Alors que nombre de scientifiques préviennent des dangers de l’intelligence artificielle, les politiques poussent à son développement rapide. On peut penser au projet Stargate lancé par Trump et qui vise à lever jusqu’à 500 milliards de dollars.
Là encore, tout cela est décidé sans aucun débat alors que les enjeux sont absolument gigantesques.
L’internet des objets et des corps
C’est ce que Klaus Schwab, le président du Forum économique mondial, appelle la « quatrième révolution industrielle », la voie qui mène au transhumanisme. Les implants qu’Elon Musk fait installer dans le cerveau de personnes handicapées ne sont que les prémices de cette « révolution », qui une fois encore se déroule sans aucun débat de fond et sans que les citoyens n’aient leur mot à dire.
Les lois 50, C-63 et bien d’autres
La loi 50 sur l’état d’urgence va permettre, sous couvert d’urgence (une « pandémie » comme la grippe aviaire, le changement climatique, etc.), une intrusion inquiétante du gouvernement dans la vie des gens. Par exemple, des « inspecteurs » (qui pourraient être vos voisins) seront autorisés à venir prendre des photos chez vous.
La loi C-63 fait pour sa part entrer dans le droit la notion de « précrime » : sous couvert de lutter contre la « haine » sur les réseaux sociaux, les autorités pourraient vous arrêter AVANT que vous ne publiiez le moindre message. Il suffira que celles-ci estiment que vous vous apprêtez à publier un message « haineux ».
La loi C-11 permet de censurer les contenus sur Internet si les autorités estiment que votre contenu n’est pas canadien, notion suffisamment large pour pouvoir exercer de la censure.
La loi C-293, si elle est promulguée, fera entrer dans le droit canadien bon nombre des dispositions du Traité de l’OMS sur les pandémies et permettra aux autorités, sous couvert de « mesures sanitaires » de prendre des mesures extrêmes comme des confinements ou des vaccinations obligatoires dès que le directeur général de l’OMS le recommandera.
Là encore, tout cela est décidé sans que les citoyens n’aient leur mot à dire.
Scandales avec Fitzgibbon, Trudeau, etc.
Fitzgibbon, l’ancien « super ministre » de la CAQ, faisait régulièrement les manchettes en raison de diverses affaires. Il a pu continuer malgré tout à rester le ministre le plus influent du gouvernement sans aucun problème.
De son côté, on ne compte plus les innombrables casseroles de Justin Trudeau. Celui-ci a été pris dans d’innombrables scandales, comme par exemple We Charity.
Dans un monde normal, ces deux politiciens auraient dû démissionner. Et s’ils ne l’avaient pas fait, un référendum révocatoire aurait dû avoir lieu. Mais rien ne leur est arrivé.
De même, le ministre de la Justice a nommé juge un de ses amis. Dans une démocratie, les citoyens auraient pu obtenir à la fois un référendum révocatoire pour obtenir sa démission mais aussi un référendum d’initiative citoyenne pour annuler sa décision.
Encore une preuve que le peuple plus n’a aucun pouvoir et que la justice n’est pas indépendante. N’est-ce pourtant point la base en « démocratie »?
Trump
Trump multiplie les déclarations ravageuses. Un jour il veut annexer le Groënland ou le Panama, un autre il veut augmenter les droits de douane avec le Mexique et le Canada de 25%, un autre il veut déporter les deux millions de Gazaouis en Égypte et en Jordanie pour créer une nouvelle « Cote d’azur »… sans même demander leur avis aux personnes concernées.
Tout cela serait impossible dans une vraie démocratie car les citoyens auraient le pouvoir de soumettre à référendum chacune de ces idées, voire de les révoquer puisqu’il propose de réaliser des actions dont il n’avait jamais parlé.
Par contre, on attend toujours qu’il résolve la guerre en Ukraine, ce qu’il avait dit qu’il ferait en « 24 heures ».
Aides à la presse
Les médias reçoivent des millions de la part des deux paliers de gouvernement. Logiquement, leurs discours est biaisé.
Le peuple aurait dû se prononcer à ce sujet, on parle de centaines de millions.
Etc.
Il ne s’agit là que de quelques exemples, la liste est loin d’être exhaustive et on pourrait continuer encore longtemps. Comme on l’a vu, les politiciens ont tous les pouvoirs durant leur mandat et peuvent aller à l’encontre de l’opinion publique sans aucun problème. On a ainsi appris que la CAQ n’avait étudié aucune pétition depuis qu’elle est au pouvoir.
Cette triste situation est renforcée par le fait que les médias sont détenus par quelques milliardaires. Faut-il alors s’étonner que la presse n’ait rien à dire? Ne propose aucune solution pour améliorer notre système politique? Pourtant, comme nous le verrons, il existe de nombreuses pistes d’améliorations possibles.
RIC, contrôle citoyen et réécrire la constitution
Rendu-là, bien des gens diront : mais comment peut-on faire concrètement? Les 40 millions de Canadiens ou neuf millions de québécois ne peuvent voter toutes les lois!
Mais il s’agit là d’une rhétorique visant à nous infantiliser en prenant un exemple extrême, exactement comme de nous comparer à la Chine. Car il existe de nombreuses méthodes connues depuis au moins la Grèce antique, qui permettent de résoudre la plupart des problèmes. Nous les avons détaillées dans cet article. L’idée n’est pas d’arriver à une « démocratie parfaite » dans laquelle chaque citoyen vote… mais bien de tendre vers l’idéal démocratique.
Cela suppose de constamment chercher à améliorer le système plutôt que de déclarer comme Francis Fukuyama que ce que nous appelons « démocratie » est le meilleur système, qu’il est indépassable et qu’il s’agit de « la fin de l’histoire ». La démocratie doit donc sans cesse s’adapter aux nouvelles réalités et évoluer en permanence.
Il y a selon nous trois niveaux possibles d’évolution :
- Le premier consisterait à instituer le RIC (référendum d’initiative citoyenne) :
- Ce procédé est couramment utilisé en Suisse et il serait facile à mettre en œuvre. Si un citoyen souhaite faire annuler une loi ou révoquer un élu, il dépose en mairie une demande de référendum et si dans les mois suivants il obtient un nombre de signatures jugé suffisant (par exemple 1% du corps électoral), alors un référendum doit être tenu sur la question. C’est le niveau minimum pour pouvoir dire que l’on est en démocratie.
- Le RIC a cependant d’importantes limites car comme on l’a vu, l’opinion des citoyens est fabriquée par les médias. Il est donc probable dans ce système que s’il n’y a pas une réforme majeure de la presse, les citoyens voteront contre leurs propres intérêts. C’est ce que l’on a vu en Suisse avec le passeport vaccinal.
- Le deuxième niveau va beaucoup plus loin puisqu’il s’agit de créer des chambres de contrôle citoyennes:
- Afin de s’assurer de la bonne gestion des institutions et d’éviter les dérives, des groupes de citoyens devraient être chargés de surveiller les ministères, les sociétés d’État, les juges, la police, les ordres professionnels, etc.
- Afin de garantir leur indépendance, ils ne devraient pas être élus… mais tirés au sort. En effet, s’ils sont élus, ce seront de nouveau des représentants au service des riches. Le tirage au sort permet lui de sélectionner des citoyens indépendants, sans conflits d’intérêts, ce qui est la base pour s’assurer que les décisions soient prises dans l’intérêt général.
- Si le tirage au sort peut faire peur car on nous dira immédiatement que cela va sélectionner des « incompétents », il existe en fait diverses techniques qui permettent de s’en prémunir. Par exemple, les tirés au sort peuvent refuser s’ils ne se sentent pas compétents. Et une formation devrait leur être donnée. Si cela est bien fait, les études montrent que les décisions prises par ces non professionnels de la politique sont meilleures que celles des professionnels.
- Ces chambres de contrôle pourraient déclencher des référendums si elles constatent une loi problématique, une mauvaise utilisation des fonds publiques ou si elles détectent des élus corrompus, etc.
- Enfin, le dernier niveau est de réécrire totalement la constitution (le document qui décrit le fonctionnent de nos institutions comme par exemple la durée des mandats, le nombre de députés, la séparation des pouvoirs, etc.). La constitution actuelle a été écrite par les notables. Qui se sont créés un système politique sur mesure. Il faudra cette fois-ci qu’elle soit écrite par une assemblée constituante (un groupe de personnes en charge d’écrire la constitution). Mais celle-ci ne devra pas être élue, sinon ce sont des professionnels de la politique qui siègeront… et qui recréeront un système qui leur est favorable, dans lequel ils n’ont aucun compte à rendre. C’est pourquoi cette assemblée devra être tirée au sort.
Conclusion
Si l’on veut que les choses changent, il est impératif que la population comprenne que nous ne sommes pas en démocratie.
C’est la clé. Ce n’est qu’ensuite qu’on pourra agir.
Il faut donc informer le grand public. Pour ce faire, nous vous invitons à participer à nos ateliers constituants qui se veulent des espaces d’éveil et lors desquels chaque participant est amené à proposer ses idées. Vous avez tous les détails et la possibilité de vous inscrire ici.
N’oubliez pas d’en parler autour de vous car pour changer les choses, nous devons être le plus nombreux possible. Et surtout, surtout, ne pas se dire que « cela ne sert à rien » et que « on ne peut rien faire ».
Tout est possible!
La malhonnêteté de l'Université Laval a été pour moi évidente dès la première information concernant M. Provost. La seule intervention…