Faits saillants

  • Patrick Provost, PhD, spécialiste de l’ARN et professeur à l’Université Laval, a été suspendu (puis renvoyé) par sa direction au motif qu’il s’est prononcé contre l’injection ARNm pour les enfants.
  • Il a contesté sa suspension et à la suite de 25 journées d’audiences qui se sont étirées sur 18 mois, les deux parties ont remis à l’arbitre des plaidoiries écrites. Celui-ci doit remettre sa décision sous peu.
  • Patrick Provost est défendu par son syndicat, le SPUL (Syndicat des professeurs de l’Université Laval).
  • Celui-ci, prétextant que la situation lui est favorable estime préférable de ne pas le faire témoigner.
  • Plus étonnant : alors que les propos des « experts » de l’Université Laval mettent cette dernière à mal, le syndicat n’en profite pas. Ainsi, dans sa plaidoirie (dont nous avons pu obtenir une copie), le SPUL met l’accent uniquement sur la liberté académique… sans s’intéresser au fond.
  • Ce refus d’aller au cœur du sujet fait que, finalement, l’arbitre ne sait pas si Patrick Provost avait tort ou raison de prendre publiquement position contre l’injection des enfants.
  • En agissant de la sorte, le SPUL, sans doute pour ne pas se mettre à dos nombre de ses membres qui estiment les injections ARNm « sures et efficaces », prend de grands risques. Aussi bien pour Patrick Provost, dont l’avenir ne tient qu’à un fil… que pour l’ensemble des citoyens.
  • En effet, en agissant de la sorte, le SPUL a refusé de faire le « procès du covid », ce qui était une chance unique de dévoiler la faillite des institutions (gouvernement, autorités de santé, médias, universités, médias, etc.), totalement corrompues. Celles-ci, nullement inquiétées, n’ont donc toujours aucun compte à rendre.

 

Nous avons publié il y a quelques semaines un article traitant de l’arbitrage de la contestation par Patrick Provost de sa première suspension sans salaire par l’Université Laval (UL). Rappelons que Patrick Provost, professeur à l’Université Laval, spécialiste reconnu de l’ARN et des particules nano lipidiques (le vecteur qui protège l’ARNm d’être dégradée et que l’on retrouve dans les injections covid), a été tout d’abord suspendu huit semaines sans salaire pour « manque de rigueur scientifique ». Puis s’ensuivirent trois autres suspensions, allant jusqu’à son licenciement pur et simple en mars 2024.

Son crime? S’être prononcé contre l’injection des enfants.

 

Les faits

Après des audiences qui auront duré 25 journées étalées sur une période de 18 mois (!), la procédure d’arbitrage arrivait à sa phase finale à la fin septembre avec les plaidoiries. Celles-ci devaient voir s’affronter au début de l’automne le SPUL (Syndicat des professeurs de l’Université Laval), qui défend Patrick Provost, à l’UL. Cependant, l’annonce soudaine de l’arrêt maladie de l’avocat du SPUL, Me Bruno Néron, pour une longue durée, a incité l’arbitre Rosaire Houde à rendre une ordonnance de plaidoiries écrites le vendredi 27 septembre 2024, soit tout juste avant le début des plaidoiries orales prévu le lundi 30 septembre 2024.

Les deux parties ont donc remis leurs plaidoiries écrites à l’arbitre qui doit rendre sa décision au courant de l’hiver 2025. Réinfo Québec a réussi à mettre la main sur une copie de ces documents. Et le moins que l’on puisse dire est que l’on est pour le moins surpris à leur lecture.

 

Le SPUL : un syndicat aux mains liées

Rappelons tout d’abord le contexte : le SPUL, affirmant que la situation était favorable, a décidé de ne pas faire témoigner Patrick Provost. Alors qu’il s’agit de l’un des plus grands spécialistes du domaine, on peut se demander comment il est possible que le syndicat ait choisi de se priver d’un tel témoignage alors qu’il est le mieux à même d’expliquer sa position?

Il faut bien avoir à l’esprit de ce qu’est le SPUL : c’est le syndicat des professeurs de l’UL. Il les représente tous. Ses dirigeants sont élus et ils doivent donc tenir compte de l’opinion de leurs membres (les professeurs) s’ils souhaitent être réélus. Comme de nombreux professeurs sont favorables aux injections ARNm, les dirigeants du SPUL sont donc dans une position très délicate.

Sachant que le SPUL a l’obligation de défendre ses membres, il doit défendre Patrick Provost. Ainsi, si le syndicat est dans son rôle en soutenant Patrick Provost, un professeur suspendu puis licencié uniquement en raison de ses prises de position, il doit tenir compte de ses nombreux membres qui se réjouissent de ces sanctions.

Le SPUL doit donc ménager la chèvre et le chou. On peut alors légitimement se poser des questions quant à ses motivations.

Le fait qu’il estime qu’il n’est pas nécessaire que Patrick Provost se défende lui-même est déjà un mauvais signal. Mais, comme on va le voir, le contenu de sa plaidoirie fait encore davantage douter de ses réelles motivations.

 

Une plaidoirie étonnante

Car ce qui choque à la lecture des plaidoiries (de l’UL mais surtout du SPUL) est qu’il n’est quasiment pas question du fond, à savoir : Patrick Provost avait-il raison lorsqu’il s’est exprimé contre l’injection des enfants? Si la raison de son renvoi est son « manque de rigueur scientifique » comme l’assène la vice-rectrice aux ressources humaines de l’Université Laval, Lyne Bouchard… qui n’a pourtant aucune expertise en science et encore moins en vaccinologie et virologie puisqu’elle dispose de « vingt années d’expérience dans le monde des affaires et des technologies de l’information », on aurait aimé que l’UL explique en quoi les déclarations de Patrick Provost étaient fausses. À ce moment alors, et seulement alors, l’UL aurait pu prétendre que « la décision de suspendre le chercheur en microbiologie Patrick Provost à deux reprises était la bonne ».

Mais force est de constater qu’il n’y a rien ou presque. Et des deux bords. Si du côté de l’UL cela traduit un manque d’arguments et que l’on pouvait s’attendre de sa part à ce qu’elle tente de faire dévier le débat, il est choquant de constater que le SPUL évite lui aussi la question de savoir si s’opposer à l’injection des enfants était la bonne.

 

Une histoire de témoins

Dans sa plaidoirie, l’UL cite abondamment les professeurs Jean et Benoît Barbeau, qui s’efforcent de démontrer que, si un professeur d’université bénéficie en principe de la liberté d’expression, il doit cependant se conformer à certaines « balises importantes », soit le respect des normes d’éthique et de rigueur scientifique, comme celles qui sont contenues dans la Politique sur la conduite responsable en recherche. Ainsi, plutôt que de traiter du fond, à savoir s’il était effectivement déraisonnable de prendre publiquement position contre l’injection des enfants, les deux experts de l’UL ne font que tenter de coincer Patrick Provost sur des détails pour prouver que sa prise de parole était bel et bien une « activité de recherche » et qu’il a « violé les principes de la politique » de l’université.

Ce faisant, ils commettent eux-mêmes beaucoup d’erreurs et leur manque de compétence et de connaissances transparait lors de leurs interrogatoires.

Tout d’abord rappelons qui sont Jean et Benoît Barbeau, les deux experts de l’UL :

  • Jean Barbeau est microbiologiste et professeur titulaire à la Faculté de médecine dentaire et à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Ce n’est pas un virologue ni un vaccinologue, encore moins un spécialiste de l’ARN et des nanoparticules lipidiques ni un épidémiologiste. D’ailleurs, il répétera à plusieurs reprises au cours des auditions : « Je ne suis pas expert en vaccin ». Que faisait-il alors là?
  • Benoît Barbeau est professeur de virologie au Département des sciences biologiques de l’UQAM. Il a beaucoup travaillé sur le VIH. Tout comme Jean Barbeau, il n’est donc pas un spécialiste des vaccins. Il n’est pas non plus épidémiologiste ni infectiologue.

 

On ne fera pas ici la liste des erreurs, approximations et contre-vérités que ces deux chercheurs ont émis lors de leurs interrogatoires (cf. encadré plus bas à ce sujet) et nous allons nous concentrer sur quelques points qui montrent qu’ils n’auraient tout simplement jamais dû être nommés experts dans cette poursuite.

Par exemple, Jean Barbeau a mis beaucoup d’énergie pour tenter de décrédibiliser Patrick Provost en arguant que celui-ci induisait le public en erreur en affirmant que les injections ARNm étaient encore expérimentales lors de leur mise sur le marché. Prétextant « que ces vaccins ne sont pas expérimentaux puisqu’ils sont connus depuis une trentaine d’années », celui-ci a présenté un article datant de 2018 du journal Nature censé prouver que ces injections avaient passé toutes les phases de tests (les classiques phases 1, 2 et 3).

 

L’ARN messager, une technologie mature, vraiment?

Rappelons que pour qu’un candidat vaccin puisse être mis sur le marché, il doit passer avec succès 3 phases qui reposent sur la comparaison d’un groupe de vaccinés et d’un groupe placebo. Le processus prend en principe des années afin de s’assurer de l’efficacité mais surtout de la sécurité du produit. Cependant, cet article ne faisait que rapporter l’état d’avancement d’études… qui n’ont en fait jamais dépassé la phase 2. On en a un exemple lorsque les auteurs traitent du vaccin contre le virus Zika dont ils disaient qu’il « fait également l’objet d’une évaluation clinique dans le cadre d’un essai combiné de phase I/II ».

Voilà qui est extrêmement gênant car Jean Barbeau montre en fait que cette technologie, certes prometteuse, était encore expérimentale puisque ces nouveaux « vaccins » ne s’étaient jamais rendu jusqu’en phase 3. C’est d’ailleurs ce que reconnaitra Albert Bourla, PDG de Pfizer. Celui-ci déclarera en effet que la technologie de l’ARN messager « n’avait jamais livré un seul produit ». Le Monde et Le Devoir le reconnaitront parfaitement :

  • Dès décembre 2020, Le Monde déclarait que « bien qu’étudiés depuis longtemps, les vaccins à ARN ont atteint une maturité technique plutôt récente ». Le quotidien français admettra même que « les essais cliniques n’ont pas dépassé la phase 1, ce qui limite le recul dont on peut disposer sur les observations cliniques » (c’est nous qui soulignons).
  • Pour sa part, Le Devoir affirmera par la voix de James Mansi, vice-président médical de la société américaine Moderna, que « quand surgit le virus de la COVID-19, des candidats-vaccins à ARNm font l’objet d’essais cliniques de phase 2. » Ce faisant, il admet que l’on n’a aucun recul sur cette technologie et que les « vaccins » ARNm étaient bien expérimentaux.

Pour revenir à l’article de Nature, on notera aussi que les auteurs « sont cités dans des brevets qui décrivent l’utilisation d’ARNm modifié par des nucléosides comme plate-forme pour délivrer des protéines thérapeutiques et des vaccins ». Cela signifie qu’ils ont des intérêts dans le développement de l’ARN messager et l’on comprend mieux leur ton aussi enthousiaste… alors qu’eux-mêmes reconnaissent qu’aucune étude parmi celles qu’ils ont citées n’a jamais dépassé la phase 2! On était donc effectivement, comme l’a dit Patrick Provost, très loin d’un produit mature déjà commercialisé depuis des années. Peu importe que les recherches aient débuté dans les années 1990.

Jean Barbeau a donc menti et tenté d’induire l’arbitre en erreur.

 

Des experts des vaccins?

Mais ce n’est pas tout, loin de là. Il appert en effet du contre-interrogatoire de Jean Barbeau que celui-ci n’est pas un expert des vaccins, comme il le répétera à plusieurs reprises. S’exprimant par exemple sur la fin de la phase 3 et le début de la phase 4, tout ce que peut dire Jean Barbeau est que : « Je ne peux pas vous dire à quel moment commence la phase 4. Je ne suis pas expert en vaccin. »

On en a la confirmation lorsqu’il affirme que « il est faux de dire que ce vaccin est expérimental puisque les essais cliniques ne sont pas quelque chose d’expérimental ».

Que dire de plus à son sujet? Avec de telles déclarations, c’est à se demander qu’elles sont sa crédibilité et sa légitimité, ce qu’il faisait là et comment il a pu être retenu comme expert.

Quant à Benoit Barbeau… Celui-ci a surtout insisté sur le fait que Patrick Provost

ne cite que des références défavorables à la vaccination des enfants et il n’en arrive qu’à des conclusions défavorables à ce même sujet. Or, pour arriver à de tels résultats, le plaignant ne pouvait agir dans une authentique quête de savoir. […]

Le professeur Benoit Barbeau a précisé que tout chercheur ou professeur, qui s’adresse, au moyen d’une entrevue télévisée ou à la radio, à des gens qui ne possèdent pas la même expertise qu’eux, doit s’assurer de donner une information claire, nuancée et surtout représentative de ce qui en est du consensus scientifique. Dans le cas où la position exprimée est contraire à ce consensus, il est du devoir du scientifique de l’expliquer. Il doit informer le public du consensus scientifique existant afin d’assurer que celui-ci comprenne et soit en mesure d’apprécier ce qui est connu au moment de la diffusion puisque le grand public ne possède pas les capacités scientifiques pour évaluer ce qui est valable

Donc si on suit monsieur Barbeau, Patrick Provost aurait dû rappeler le « consensus scientifique » qui était qu’il fallait vacciner les enfants. Sauf que ce « consensus » (sur lequel nous reviendrons plus loin), tout le monde le connaissait puisqu’on l’entendait partout et tout le temps. Était-il nécessaire de le rappeler?

En outre, monsieur Barbeau est un grand coutumier de la presse subventionnée. Ainsi, d’après la biblio branchée Eureka qui recense tous les articles de journaux, il a été cité entre 2020 et la fin de 2024 dans pas moins de 1 338 nouvelles publiées par la presse subventionnée. Nous mettons au défi le lecteur d’y retrouver des propos négatifs concernant les injections ARNm. Par exemple, dans l’article du Devoir intitulé L’essentielle dose de rappel (30 décembre 2021), tout ce que Benoit Barbeau a à dire est que

« On doit réserver la troisième dose aux gens qui en ont le plus besoin », et donc aux personnes qui n’ont pas contracté la COVID-19 dans les derniers mois

Or, pour la grande majorité de la population, les effets secondaires associés à cette troisième dose seront tout aussi mineurs que lors des deux premières injections, selon les experts consultés par Le Devoir mercredi. « On ne doit pas s’attendre à des effets secondaires plus grands que ce qu’on avait avant », assure notamment Benoit Barbeau. […]

La dose de rappel demeure toutefois pertinente, même pour les jeunes qui la recevront tardivement, compte tenu du calendrier mis en place par Québec, estime Benoit Barbeau.

« On doit donner cette protection-là le plus rapidement possible, parce qu’on ne connaît pas la durée de cette nouvelle vague au Québec », note l’expert, qui souligne qu’il est difficile de prévoir si la courbe épidémiologique du Québec suivra ou non une tendance similaire à celle de l’Afrique du Sud dans les prochaines semaines.

Et c’est la même chose dans toutes ses autres prises de parole : M. Barbeau ne dit que du bien des injections ARNm, à aucun moment on ne l’entend « donner une information claire, nuancée », comme il le reproche à Patrick Provost. Bref, M. Barbeau devrait sans doute appliquer à lui-même ce qu’il reproche aux autres.

Rappelons que les propos de Patrick Provost sont une goutte d’eau dans un océan vaccinolâtre. Qu’à aucun moment les opinions divergentes sur la question n’ont été autorisées dans la presse subventionnée. Alors que celle-ci devrait, si l’on en croit M. Barbeau, « donner une information claire, nuancée ». Mais cela ne le choque pas le moins du monde.

Pire : on constate à la lecture de cet article que M. Barbeau a tenu les propos inverses de M. Provost durant la même période. Il ne peut donc prétendre être objectif dans cette affaire, contrairement à ce que prétend pourtant l’UL qui affirme sans rire dans sa plaidoirie que « rien ne démontre que le professeur Barbeau n’aurait pas agi de façon impartiale et indépendante ou encore qu’il présentait un parti pris. »

Rien que pour cela, tout comme Jean Barbeau, Benoit Barbeau n’aurait jamais dû être retenu comme expert.

 

« Des faussetés et des demi-vérités à corriger »

Les « experts » Barbeau & Barbeau ont beaucoup parlé lors des audiences. Ils pourraient le regretter. Voici quelques-unes des « faussetés et demi-vérités » (comme le dit la presse subventionnée) qu’ils ont émises. Liste non-exhaustive.

 

Expression des gènes

Dans sa plaidoirie, l’UL affirme que « le professeur Benoit Barbeau a témoigné que les vaccins ARNm vont évidemment produire des changements au niveau de l’expression des gènes. C’est un fait qui ne peut être nié et comme tous les autres vaccins, c’est l’objectif principal. »

Il y a plusieurs problèmes dans cette affirmation.

Tout d’abord, voici les conséquences de changements au niveau de l’expression des gènes :

      • Sous-expression : Si des gènes protecteurs ou réparateurs (comme les suppresseurs de tumeurs) sont peu exprimés, cela peut provoquer des cancers.
      • Sur-expression : Une production excessive de protéines peut conduire à des déséquilibres (ex. inflammation chronique).

On comprend donc que des changements au niveau de l’expression des gènes peuvent entraîner des conséquences graves. Le reconnaitre est un énorme aveu concernant la sécurité des injections ARNm. Certes, la sur-expression qui vise à faire produire massivement la protéine spike est bien « l’objectif principal ». Mais le problème est que les fabricants ne maitrisent pas la production de cette protéine (on en retrouve chez certains patients des mois, voire des années après leur inoculation), ce qui peut conduire à des « déséquilibres » et donc une inflammation chronique, l’inflammation étant cancérigène. Qu’en est-il alors de la sécurité?

Mais ce n’est pas tout car M. Barbeau rajoute : « comme tous les autres vaccins ». En disant cela, il affirme que les vaccins traditionnels, comme ceux utilisant des virus inactivés (virus morts), modifient l’expression des gènes dans les cellules humaines. Cependant, cela n’est pas tout à fait exact car les vaccins « traditionnels » fonctionnent en introduisant des fragments du pathogène ou le virus entier inactivé dans le corps, ce qui stimule le système immunitaire à produire une réponse protectrice. Certaines cellules, comme les cellules immunitaires, peuvent alors modifier temporairement l’expression de certains gènes pour produire des molécules nécessaires à la réponse immunitaire (cytokines, anticorps, etc.).

Ces changements sont naturels, localisés et temporaires, liés à l’activation normale du système immunitaire. Ces modifications ne concernent pas les gènes codants de l’ADN humain de manière permanente. Elles s’arrêtent une fois que la réponse immunitaire est terminée. Ils ne s’intègrent donc pas au génome ni n’affectent directement l’activité des gènes.

En revanche, comme on l’a vu des études montrent que l’on trouve de la spike vaccinale plusieurs mois et années après l’injection. Cela signifie que loin d’être temporaire, la surexpression des gènes entrainée par les injections ARNm est durable, peut provoquer une inflammation chronique, et donc être cancérigène. Si dans les faits, les deux types de « vaccins » modifient en effet l’expression des gênes, cela n’a en fait quasiment rien à voir.

Voilà encore une grosse « approximation » de M. Barbeau.

 

« Court-circuiter les facteurs de risques qui pouvaient être transmis par les enfants »?

Un élément frappant dans les plaidoiries est de voir comment les deux experts de l’UL tentent de modifier les sujets afin de retomber sur leurs pieds et de décrédibiliser Patrick Provost. Un bon exemple est la question de l’efficacité des injections ARNm contre la transmission.

Alors que le fond du sujet est de savoir si les « vaccins » empêchent la transmission, messieurs Barbeau et Barbeau font dévier le débat sur la contamination des enfants. Mais cela n’a rien à voir : peu importe que les enfants soient de grands propagateurs ou non, cela ne change rien si les injections n’empêchent pas la transmission… chose dont ils se gardent bien de traiter.

L’objectif de la vaccination était de court-circuiter les facteurs de risques qui pouvaient être transmis par les enfants, même dans l’éventualité où ceux-ci étaient asymptomatiques. Pour le professeur Jean Barbeau, l’affirmation à l’effet que les enfants ne représentaient pas un risque parce qu’ils sont asymptomatiques, c’est faire fi d’un élément important en pédiatrie, au niveau de la COVID-19, de la virologie et de l’immunologie, soit que la COVID pouvait être transmise par les gens qui ont contracté la COVID, bien que ceux-ci, ce qui inclut les enfants, soient asymptomatiques.

En disant que le problème est la contamination, ils réussissent à éviter la question de l’efficacité des injections ARNm contre la transmission… alors que l’on savait depuis au moins depuis l’été 2021 qu’ils étaient inefficaces à ce sujet.

L’arbitre sera-t-il dupe?

 

Efficace contre les formes graves

Jean Barbeau affirme que « les compagnies ont rapidement été en mesure de compléter toutes les phases du processus de développement du vaccin et d’en arriver, de façon efficace, à la conclusion que le vaccin ARNm contre la COVID-19 était non seulement fonctionnel, mais qu’il permettait également de prévenir les formes graves de l’infection. » (c’est nous qui soulignons)

Malheureusement pour M. Barbeau, l’étude de Pfizer ne traitait que de la contamination. La compagnie le reconnait parfaitement dans son communiqué de presse triomphal du 18 novembre 2020.

La première analyse de l’objectif primaire est basée sur 170 cas de COVID-19, comme spécifié dans le protocole de l’étude, dont 162 cas de COVID-19 ont été observés dans le groupe placebo contre 8 cas dans le groupe BNT162b2 (notre traduction, c’est nous qui soulignons).

Il ne s’agissait donc que de « cas », c’est-à-dire de la contamination (en fait de personnes positives à un test PCR), et non des formes graves. À ce sujet, le New England Journal of Medecine, dans son fameux article « montrant » la fameuse efficacité de 95% (publié pratiquement un an plus tard), affiche dans son « appendix » (qu’on peut lire à la page 11) qu’il y avait eu 14 morts dans le groupe placebo… contre 15 dans le groupe “vaccinés”.

Bref, contrairement à ce qu’a déclaré Jean Barbeau, l’étude de Pfizer avait porté sur la contamination et non sur les formes graves… ce qu’il valait mieux vu les résultats à ce chapitre (sans parler de toutes les manipulations de l’essai).

 

Un « vaccin expérimental »?

On note aussi que les auteurs du fameux article du New England affirment qu’ « il s’agit d’un essai d’efficacité pivot multinational, en cours, contrôlé par placebo et en présence d’observateurs » (notre traduction, c’est nous qui soulignons). L’essai étant en cours, cela confirme bien que le « vaccin » était expérimental… contrairement à ce qu’a prétendu M. Barbeau.

 

Une première en utilisation à large échelle chez l’humain?

Voici une autre déclaration tirée de la plaidoirie de l’UL :

Le comité d’enquête souligne que bien qu’il soit exact de mentionner que les vaccins ARNm anti-COVID sont une première en utilisation à large échelle chez l’humain, il est toutefois trompeur d’affirmer, comme l’a fait le plaignant, qu’ils sont expérimentaux (c’est nous qui soulignons).

Bref, ici messieurs Barbeau et Barbeau, alors qu’ils ne cessent d’affirmer que cette technologie est connue depuis 30 ans, reconnaissent que les injections ARNm sont bien « une première en utilisation à large échelle chez l’humain ».

 

Les vaccins ARNm étaient déjà très utilisés en médecine vétérinaire ?

Les professeurs Barbeau et Barbeau affirment que :

les vaccins ARNm ne sont pas entièrement nouveaux. L’étude de l’ARNm comme une avenue de vaccination débute vers 1990 avec les études cliniques au début des années 2010. En outre, les vaccins ARNm sont déjà très utilisés en médecine vétérinaire chez les chevaux et les chiens (autorisés aux États-Unis dès 2005 et 2007).

Voici la réponse de Chatgpt :

Les vaccins à ARNm n’ont pas été autorisés pour un usage commercial en médecine vétérinaire avant les vaccins humains contre la COVID-19. Cependant, des recherches précliniques sur des vaccins à ARNm pour des animaux comme les porcs, les bovins et les animaux de compagnie ont été menées depuis plusieurs décennies. Ces études avaient pour but d’explorer l’efficacité des vaccins à ARNm dans des contextes vétérinaires spécifiques, mais elles n’ont pas abouti à des produits approuvés pour une utilisation commerciale avant la pandémie de COVID-19.

Par exemple, pour les chevaux

Aux États-Unis, des vaccins à ARNm ont été utilisés dans des essais cliniques pour les chevaux, notamment contre des maladies infectieuses comme la grippe équine. Le vaccin à ARNm contre la grippe équine a été autorisé pour les chevaux de course, et ce vaccin a été utilisé de manière expérimentale dans certains cas depuis 2005.

Donc messieurs Barbeau et Barbeau tentent d’induire l’arbitre en erreur en affirmant que des injections ARNm étaient « très utilisés en médecine vétérinaire »… alors que dans les faits elles étaient expérimentales et utilisées seulement « dans certains cas ». Elles étaient en fait conçues pour soigner certaines pathologies très spécifiques… et n’ont jamais été commercialisées et donc distribuées à large échelle comme ils tentent de le faire croire.

Là encore, qu’en retiendra l’arbitre?

 

Sur le groupe placebo

Dans sa plaidoirie, le SPUL indique qu’il a questionné Benoit Barbeau sur l’existence du groupe placebo. Voici l’échange entre M. Barbeau et l’avocat du SPUL :

Q. : Alors, ce que vous dites, si je comprends bien, c’est que finalement vous êtes certain que le groupe placebo a été maintenu jusqu’à la fin de la phase 3, mais vous ne savez pas s’il a été maintenu à partir de la phase 4, c’est-à-dire après l’autorisation d’urgence?

R. : Bien, lorsqu’il y a eu autorisation d’urgence, en effet, je ne sais pas à quel moment … si on a maintenu le groupe placebo durant la phase clinique 3, après l’autorisation d’urgence. Ça, je ne peux pas vous dire. C’est exactement …

Q. : Donc, je comprends qu’on convient, vous et moi, qu’il y a eu autorisation d’urgence pendant la phase 3 ?

R. : Exactement, oui.

Q. : O.K. Et on en conclut également qu’une fois l’autorisation d’urgence obtenue pendant la phase 3, il est possible qu’on ait laissé — il est possible que le groupe contrôle ait été vacciné et qu’il n’existait plus après l’autorisation d’urgence?

R. : Ça, je ne peux pas vous le confirmer.

Jean Barbeau affirme pour sa part qu’il ne sait pas si les membres du groupe placebo ont finalement été vaccinés on non :

Oui oui, les sujets sur les… la question de la rapidité, la phase 3, entre autres et des groupes contrôle de la compagnie Pfizer, oui, on a fait… j’ai fait des recherches là-dessus. C’est-à-dire je n’ai pas recherché systématiquement une information comme quoi il n’y avait pas de groupes contrôle. Je prends pour acquis qu’il y a des groupes contrôle.

[…]

Une compagnie pharmaceutique comme Pfizer ne peut pas entreprendre une étude comme ça sans avoir de groupe contrôle.

Mais contrairement à ce qu’ils « prennent pour acquis », les membres du groupe placebo ont pourtant bien été vaccinés, pour des raisons « éthiques », deux mois seulement après le début de l’essai. Cela a rendu impossible toute comparaison entre les deux groupes et donc la mesure à long terme de l’efficacité et de la sécurité du produit. Cet article de JAMA en parle et Pfizer ne s’en est jamais caché. Ne pas savoir cela montre que les « experts » de l’UL avaient des connaissances trop limitées sur la question pour pouvoir avoir le statut d’expert. Le pire étant qu’ils affirment avoir « fait des recherches là-dessus ». Qu’est-ce que cela aurait été sinon?

Ceci est d’autant plus grave que jouant sur les mots, ceux-ci ont tenté de faire croire que Patrick Provost pensait qu’il n’y avait pas eu de groupe placebo lors de l’essai de Pfizer. Alors que Patrick Provost faisait référence à la disparition de ce groupe, pour des « raisons éthiques » comme on vient de le voir :

Le professeur Jean Barbeau a témoigné avoir fait énormément de recherches visant à appuyer la thèse du plaignant à l’effet qu’il n’y avait pas de groupes contrôle. Or, à la lumière des recherches effectuées, l’information facilement accessible aux scientifiques et à toute personne pouvant s’y intéresser est à l’effet qu’il y a effectivement des groupes contrôle (c’est nous qui soulignons).

En effet, l’article de JAMA est facilement accessible et il est difficilement compréhensible qu’en dépit du fait d’« avoir fait énormément de recherches », M. Barbeau n’en ait pas pris connaissance.

Toutes ces imprécisions et faussetés ne peuvent qu’avoir pour conséquence d’induire gravement en erreur l’arbitre. Encore une fois, celui-ci sera-t-il à même de faire la part des choses? Voilà qui est loin d’être certain.

 

La bonté humaine

Benoit Barbeau déclare que

la raison pourquoi ça a été si rapide (l’autorisation de mise sur le marché des injections, ndlr), rappelons-nous quand même il y avait des investissements et beaucoup de personnes qui étaient infectées, donc il y avait certainement des éléments qui ont facilité la rapidité à laquelle ces vaccins-là ont été développés (c’est nous qui soulignons).

M. Barbeau parle des « investissements » AVANT les « personnes infectées. Par le fait même il reconnait que ces injections ont été autorisées en raison des énormes enjeux financiers. D’après Oxfam, « Pfizer, BioNTech et Moderna « réalisaient » 1 000 dollars de bénéfices par seconde » en 2021 grâce à leurs injections, ce qui représente potentiellement plus de 31,5 milliards de bénéfices pour chacune d’entre elles.

Rappelons que concernant les « personnes infectées », la plupart des personnes qui avaient un test PCR positif n’avaient pas de symptômes et qu’au final moins de 0,1% de la population est décédée officiellement du covid, 97% de ce 0,1% étant composé de personnes ayant au moins une comorbidité (cancer, problème cardiaque, etc.) avec une moyenne d’âge des décès de 83 ans… ce qui est supérieur à l’espérance de vie (source : INSPQ). Tout cela était parfaitement su des autorités à l’époque et il n’y avait donc aucune urgence à inoculer à des milliards de personnes un produit expérimental, surtout à des enfants (alors que l’INSPQ avait reconnu qu’aucun enfant n’était décédé du covid en 18 mois de « pandémie »)!

Finalement, a-t-il vraiment été question de la santé des gens… ou plutôt des gigantesques profits générés qui permettent, entre autres, de financer la recherche pour les nombreuses injections à ARNm en développement?

 

Les plaidoiries de l’UL et du SPUL contiennent nombre d’autres « pépites » de ce genre mais nous nous arrêterons là. Dans un monde normal, Patrick Provost aurait dû voir ses suspensions annulées depuis longtemps.

 

Un « consensus scientifique », vraiment?

Quant au fameux « consensus scientifique » derrière lequel se retranche M. Barbeau, nous avons les remarques suivantes.

On peut tout d’abord se demander comment M. Barbeau peut parler de « consensus scientifique » quand on sait que ledit « consensus » est en fait totalement fabriqué du fait des milliards que l’industrie pharmaceutique déverse sur les chercheurs, les organismes de recherche ainsi que les instances chargées de la contrôler. L’UL, qui reçoit des millions de dons du privé, en sait quelque-chose. Ainsi, dans son Rapport annuel 2020-2021 (il s’agit des données disponibles les plus récentes… alors qu’on est en 2025), la direction de l’université mentionne que l’Université Laval a recueilli « 27,8 millions de dollars grâce à la générosité de 19 722 donateurs et 290 entreprises ».

Mieux, en creusant, on découvre parmi ces « 290 généreuses entreprises » que Pfizer, Johnson & Johnson et AstraZeneca, tous trois fabricants d’injections anti covid, sont des « Alérion Bronze », c’est-à-dire « des organisations qui donnent 1 M$ et plus » à l’université. Tout cet argent permet de financer les laboratoires et les recherches de bons nombres de chercheurs de l’université. L’UL, ainsi que bon nombre de ses professeurs, font donc face à un gigantesque conflit d’intérêt. On comprend que la plupart d’entre eux préfèrent alors ne pas s’exprimer. Ils pourraient en effet perdre leurs financements. Voire que certains défendent carrément ceux qui les paient. Il ne faudrait pas qu’un gêneur mette à mal tout le financement de la recherche et du milieu universitaire, surtout s’il a raison!

Que doit-on penser de tout cela lorsque l’on apprend que l’UL a reçu 42 M$ pour la construction d’un centre national de primatologie pour la préparation aux pandémies?

On pourrait aussi ajouter que les autorités de santé comme la FDA (Food and Drug administration), l’EMA (European Medicines Agency), le MHRA (Medecine and Healtchcare products Regulatory Agency, l’agence anglaise en charge de l’autorisation des médicaments)… jusqu’à l’OMS sont financées pour une large part par l’industrie pharmaceutique. Par exemple, le MHRA a reçu plus de trois millions de dollars de la Fondation Bill & Melinda Gates. Quant à l’OMS, la même Fondation Bill & Melinda Gates en est le premier donateur. Etc. On comprend mieux pourquoi ces agences autorisent des « vaccins » expérimentaux alors qu’il n’y a pas d’urgence.

Voilà pourquoi, comme le rappelle Marcia Angell, éditrice en chef du New England Journal of Medecine, « il n’est tout simplement plus possible de croire une grande partie de la recherche clinique publiée ou de s’appuyer sur le jugement des médecins de confiance ou sur des directives médicales existantes ». On pourrait citer de nombreux autres éditeurs de revues scientifiques « réputées » comme Richard Horton, éditeur du Lancet, qui a déclaré qu’« une large part des publications scientifiques, peut-être la moitié, pourrait être tout simplement fausse [et que du fait notamment d’énormes conflits d’intérêts,] la science a sombré dans la noirceur ». Ou encore Kamran Abbassi, éditeur en chef du BMJ, qui a affirmé en 2020 que « les gouvernements et les politiciens suppriment la science ». Ce qui allait d’ailleurs être confirmé en 2024 lors du dévoilement des transcriptions des réunions covid de l’Institut Robert Koch (l’équivalent allemand de l’INSPQ) qui montrent que ce sont les politiques qui ont pris les décisions de confiner, de rendre le masque obligatoire, de vacciner, etc. alors que les scientifiques de l’Institut savaient (mais ils n’ont rien dit) que le covid ne constituait pas une menace de santé publique. Etc.

Le « consensus scientifique » de M. Barbeau est donc une façade. En outre, il devrait savoir que tout nouveau paradigme (idée dominante dans un domaine) est d’abord raillé, contesté, avant de finalement être parfaitement admis. Il était par exemple « admis » en 2020 et 2021 que les injections ARNm empêchaient la contamination et la transmission. Qui peut encore défendre cela aujourd’hui? Cependant, les personnes qui ont pris la parole à cette époque se sont vu attaquées de toutes parts, leur sérieux et leur crédibilité ayant été particulièrement minés. C’est pourtant l’émergence de ces avis discordants et des nouvelles idées qui font avancer la science. L’UL le reconnait d’ailleurs parfaitement. Voici ce que l’on peut lire dans son énoncé sur la liberté d’expression :

Considérant qu’une idée minoritaire peut être vraie, même si elle s’oppose à celle acceptée par la majorité; que les idées minoritaires peuvent contenir une part de vérité qui n’est pas considérée par la pensée dominante et que d’en débattre peut mettre en lumière des éléments véridiques ou justes; qu’une idée généralement admise, pour être correctement comprise et défendue, doit pouvoir être critiquée et remise en cause, afin d’éviter qu’elle ne se transforme en doctrine stérile que personne n’oserait contester :

Les idées, même celles qui sont controversées, doivent pouvoir être exprimées, entendues et débattues

Pourquoi alors l’UL s’acharne-t-elle à faire taire « les idées minoritaires »? Comme on l’a vu, car elle est financée par des compagnies dont elle s’attache à défendre les intérêts, sous peine de voir ses revenus s’effondrer. Yves Gingras, directeur scientifique de l’Observatoire des sciences et technologies à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), pourra toujours s’époumoner en affirmant que « ce sont les collègues de M. Provost qui auraient dû le ramener à l’ordre. Pas en exigeant la censure, mais en réfutant ses propos, point par point. C’est ça, la science », rien n’y fera. L’argent règne en maître et la vérité n’a plus d’importance.

Enfin, quand justement le « consensus scientifique » s’égare à ce point de la vérité, quelle crédibilité lui accorder? Comme nous l’avons montré dans notre article précédent sur la situation de Patrick Provost, on savait au moment de sa prise de parole en décembre 2021 que les injections n’empêchaient pas la transmission. Vu que comme l’indiquait l’INSPQ, les enfants n’avaient quasiment aucun risque de décéder du covid, il n’était donc pas sérieux de vouloir leur injecter une substance expérimentale. Le simple bon sens montrait que ce « consensus scientifique » n’en était tout simplement pas un, qu’il avait été construit par des compagnies pharmaceutiques aux moyens illimités qui grâce à leurs énormes financements de la recherche ont pu orienter le discours de certains chercheurs et médecins influents (les fameux KOL : Key Opinion
Leaders) tandis que les autres restaient silencieux, de peur de représailles. Qui peut envier le sort des rares qui ont osé prendre la parole comme Patrick Provost?

En n’expliquant pas tout cela, M. Barbeau émet à nouveau des mensonges et des contre-vérités.

 

Transmission et formes graves

Finalement, ce que révèlent les plaidoiries est que l’Université Laval et le SPUL se sont livrés à une bataille d’experts qui ont traité de sujets connexes plutôt que de s’intéresser à la question de fond que soulevait Patrick Provost, à savoir : doit-on, oui ou non, inoculer les enfants avec des injections ARNm?

Il n’y a que deux raisons qui peuvent permettre de répondre à cette question, à savoir :

  • Oui ou non les injections empêchent-elles la transmission?
  • Oui ou non les enfants ont-ils des risques graves s’ils attrapent le covid?

Comme nous l’avons montré, on savait en décembre 2021 que les injections n’empêchaient pas la transmission. Par exemple, le 5 aout 2021, le Journal de Montréal publiait un article détonnant dans lequel il traitait d’un foyer d’infection dans l’État du Massachusetts, qui « a surpris par la quantité de virus retrouvée chez les personnes vaccinées infectées, comparable à celle des non-vaccinées » (c’est nous qui soulignons). Il citait Rochelle Walensky, directrice des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) américains, qui qualifiait ces données d’« inquiétantes ». Puis de nombreuses études montrant que les injections n’empêchent pas la transmission allaient être publiées dans les semaines et mois suivants. Celles-ci invalidaient le passeport vaccinal, mis en en place à ce moment, mais aussi l’argument de l’INSPQ selon lequel les injections permettraient « d’atténuer l’effet des rassemblements qui surviendraient à cette période et réduire la transmission de la COVID-19 ». En fait, cet argument de l’INSPQ n’avait aucun sens.

D’autant que ce même INSPQ révélait dans le même temps que seulement 18 enfants avaient été hospitalisés en raison du covid en plus d’un an et demi et qu’aucun n’était décédé. Ce qui montrait que les injecter était totalement inutile.

Les faits et l’INSPQ donnent donc totalement raison à Patrick Provost.

À partir de ce moment, on pourrait s’attendre à ce que le SPUL s’engouffre dans la brèche : Patrick Provost avait raison, tout simplement. Le poursuivre ne fait donc aucun sens. Mais à notre grande surprise, le syndicat en est resté à tenter de décrédibiliser les deux « experts » de l’UL, à démontrer que Patrick Provost n’a pas violé la Politique sur la conduite responsable en recherche et qu’il avait le droit de s’exprimer comme il l’a fait au nom de la liberté académique.

Lorsque l’on recherche les mentions sur la transmission dans la plaidoirie du SPUL, on remarque qu’il n’y fait allusion qu’à deux reprises (sur un total de 189 pages). Pourtant, quand on voit la réponse de Jean Barbeau à la question de l’avocat du SPUL sur les déclarations de Patrick Provost, on se dit qu’il y avait de quoi creuser le sujet :

Interrogé à savoir si dans le cadre de ses travaux le professeur Barbeau a fait une analyse des allégations et des prétentions du plaignant, le témoin répond :

Je n’ai pas fait d’analyse. Si j’y vais avec le document E-3 que j’ai, que vous m’avez… en fait, que j’ai, je n’ai pas fait d’analyse sur la COVID longue. Une analyse en fonction de la littérature disponible au moment… sur les enfants qui seraient un mode de… un véhicule de transmission. Les bénéfices sociétaux de vacciner, je n’ai pas fait d’analyse précise là-dessus. J’ai évidemment, comme microbiologiste, conscience des avantages de la vaccination en général.

On apprend avec stupeur dans cette déclaration de Jean Barbeau, que celui-ci n’a « pas fait d’analyse » « des allégations et des prétentions du plaignant ». Autrement dit, il reconnait qu’il n’a pas étudié le fond de la cause, à savoir si Patrick Provost avait raison ou tort. Il n’a donc aucun élément lui permettant d’affirmer que les enfants sont à risque de faire une « forme grave » du covid, que les « vaccins » empêcheront qu’ils transmettent la maladie ou qu’ils sont sécuritaires.

Tout ce qu’il peut dire est qu’il a « conscience des avantages de la vaccination en général » car il est microbiologiste.

 

Un pari risqué… mais surtout un « procès du covid » évité

Quand on voit une telle défense, on se demande comment le SPUL a pu autant rester sur la retenue. En appuyant sur le fond, ce qui semblait aisé, il l’aurait emporté facilement. Mais finalement, refusant de livrer bataille sur le cœur de la question, le syndicat s’est retranché sur l’argument de la liberté d’expression.

Cet argument est bien sûr excellent. L’enjeu de ce procès est fondamental à cet égard car si les suspensions de Patrick Provost sont confirmées, alors cela en est fini de la liberté académique : une université pourra alors renvoyer n’importe quel professeur au motif qu’il s’est exprimé contre le « consensus scientifique ». Il est en effet troublant de voir avec quelle facilité l’UL s’est affranchie de ses propres politiques sur la liberté d’expression, pourtant extrêmement claires.

Cependant, la question de fond n’ayant pas été réglée, l’arbitre ne sait finalement pas si Patrick Provost avait tort ou raison. Ayant été nommé grâce à l’UL (celle-ci aurait pu refuser sa nomination) et ayant été soumis à la propagande médiatique sur les « vaccins surs et efficaces », il pourrait donc tout à fait estimer que Patrick Provost a dérogé au respect des normes d’éthique et de rigueur scientifique et confirmer la suspension (les questions de son renvoi et de sa possible réintégration seront traitées ensuite mais les résultats de ces discussions dépendront pour une très large part de la décision de l’arbitre dans cette affaire).

Le SPUL, en ne traitant que de la liberté d’expression et en ne permettant pas à Patrick Provost de témoigner et de se défendre prend donc de grands risques. Mais comme on l’a vu, peut-être du fait de l’extrême polarisation de ses membres, celui-ci n’a pas souhaité déclencher un possible « procès du covid », qui aurait pu non seulement faire vaciller les responsables du syndicat lui-même, mais aussi faire trembler les fondations de l’université… ainsi que celles de l’ensemble de notre société. Car si l’arbitre avait rendu son jugement sur le fond, et il s’agissait d’une occasion quasi unique de le faire, c’est tout le mensonge du covid au Québec et au Canada qui risquait de s’effondrer, avec des conséquences dont on imagine mal la portée. En fait, la question de la liberté académique aurait dû être un deuxième argument (et non le seul).

Si la suspension de Patrick Provost (ainsi que son renvoi) est confirmée, la responsabilité du SPUL sera immense. Il aura failli à défendre l’un de ses membres pour des raisons bassement politiciennes, mais il aura aussi trahi tous les citoyens qui ont besoin de professeurs intègres pour leur donner l’heure juste sur les grands enjeux de société dont ils sont les spécialistes. Encore plus grave : il aura aussi protégé les institutions (politiciens, justice, médias, universités, etc.) à l’heure où celles-ci, totalement corrompues, tombent en décrépitude, comme le montre cette « crise covid ».

Malgré les enjeux fondamentaux, tout cela se passe dans l’indifférence générale et il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts.